Le Concept de Volume Fonctionnel 📊

📝 Le “volume fonctionnel” dans un contexte de préparation physique peut être défini comme la quantité d’entraînement qu’un athlète peut réaliser tout en favorisant des adaptations positives sans générer une fatigue excessive, qui pourrait conduire à un surmenage, ou plus communément appelé “sur-entrainement” (Relave, Campo, & Nicolas, 2019).

Ce concept est crucial dans la planification et la programmation de l’entraînement, en lien avec différentes notions de l’entrainement.

  • La quantification de la charge d’entraînement est une mesure réalisée à partir de variables métriques objectives, comme le tonnage, ou subjectives, telles que l’évaluation de l’effort perçu (RPE). Un déséquilibre dans cette quantification peut mener à des risques de blessure ou à un déconditionnement (Desgorces, Sedeaud, Toussaint, Renfree, Launay, & Noirez, 2023)
  • Le volume fonctionnel sert également de marqueur d’adaptations individuelles, indiquant le volume d’entraînement optimal pour un athlète. Cela ne signifie pas qu’il faut toujours se conformer à ce volume, car il peut être ajusté en fonction de la période d’entraînement pour développer ou désensibiliser le corps aux adaptations (Schoenfeld et al., 2023).
  • Le suivi et l’ajustement constants sont nécessaires pour déterminer avec précision ce volume fonctionnel. Les entraîneurs et les athlètes doivent être attentifs aux signes de surmenage pour ajuster le volume en conséquence (Afzal, Mansfield, Bleacher, & Briggs, 2019).

📝 Le volume fonctionnel est également étroitement lié à d’autres variables d’entraînement telles que l’intensité et la fréquence. Une augmentation de l’intensité peut nécessiter une réduction du volume pour maintenir un équilibre entre stress et récupération (Alt et al., 2022).

➡️ En résumé, le volume fonctionnel en sport est la quantité optimale d’entraînement qu’un athlète peut tolérer et bénéficier, individuellement déterminée et nécessitant un équilibre entre l’entraînement, la récupération et la prévention des blessures.

➡️ Dans notre sport, et chez EMF Training, ce concept de volume fonctionnel est utilisé pour évaluer un athlète et sa progression dans le temps. Cependant, dans le langage courant, ce terme est souvent mal utilisé, car il renvoie directement à l’individualisation de l’entraînement de l’athlète.

📈 En analysant les données et notre sport, nous devons être capables de déterminer un volume minimal par mouvement, au-delà duquel nous ne sommes plus dans une approche fonctionnelle, car cela impliquerait une personnalisation de ce volume, donc de l’entrainement.

🏋🏻‍♀️ Un athlète qui souhaite performer doit être capable de réaliser ce volume minimal sans difficulté hors d’un workout. Et si nous restons dans notre continuum de progression, nous devons être capables de réaliser ce volume d’entraînement avec une contrainte de temps ET/OU dans un Metcon sans dégradation technique et sans risque de se blesser dans la pratique de notre sport.

✅ En résumé, l’athlète que vous suivez, doit-être capable dans un premier temps de réaliser ce volume minimal sans contrainte externe. Puis vous pourrez ajouter des contraintes progressivement, jusqu’à ce qu’il puisse tolérer ce volume dans un workout.

🤸🏼‍♀️ L’utilisation du volume minimal tolérable dans la préparation physique est un aspect crucial, en particulier dans des disciplines comme notre sport. Prenons l’exemple des Strict Handstand Push-ups (s.HSPU).

📊 En moyenne, dans les compétitions, un athlète doit être capable de réaliser 50 S.HSPU. Cette exigence nécessite une programmation d’entraînement spécifique qui intègre la notion de volume minimal.

✅ Dans notre programmation, nous intégrons fréquemment le test de 50 s.HSPU pour évaluer et développer ce volume minimal. La logique est la même à travers les différentes phases de notre macro-cycle. Nous commençons par une ou deux phases (mésocycles) axées sur l’accumulation de volume pour que l’athlète puisse supporter ce volume minimal dans une séance, sans avoir de contrainte de temps pour commencer. Par la suite, pour répondre aux exigences de performance de notre sport, l’objectif du mésocycle évolue vers le travail sur la densité, c’est-à-dire la capacité à réaliser un maximum de volume dans un minimum de temps.

📈 Finalement, nous entamons une phase où nous mixons les modalités autour de ce mouvement principal, en vue de l’intégrer pleinement dans la progression de l’athlète.

➡️ Dans notre sport, où la personnalisation et l’individualisation de l’entraînement sont essentielles, comprendre et appliquer correctement le concept de volume minimal tolérable est fondamental. C’est pourquoi, vous retrouvez plusieurs option dans nos programmations « standardisées » pour essayer de vous faire progresser au mieux.

🔥 Pour résumé cette article, si l’objectif de ton athlète est d’accéder à des compétition, il est impératif que ton athlète soit capable de maintenir un certain volume d’entraînement sur chaque mouvement récurrent dans notre sport et de respecter les minimas requis.

📝 Ces critères ne sont pas seulement des prérequis pour accéder au floors de compétition; ils sont également des indicateurs précieux de l’état de forme et des capacités réelles de l’athlète.

📊 Voici quelques références concernant le volume fonctionnel que l’on peut retrouver sur les différents mouvements :

  • Thruster : 105 reps (19.5) : (INTER : -10:00 ; Rx : 8:00 ; Elite : 6:00 : Games 4:30)
  • Chest to bar pull-up : 105 reps (19.5) (INTER = 10:00 ; Rx : 7:00 ; ELITE : 5min ; Games : 4:00)
  • Muscle-up Ring : 30 (Moyenne, et le fameux 30 For time) (INTER : -10:00 ; Rx : 6:00 ; Elite : 4:00 : Games 2:30)
  • Bar Muscle-up : 40 (CF: 17.2 ; 19.3) (INTER : -10:00 ; Rx : 6:00 ; Elite : 4:00 : Games 3:00)
  • Toes to bar : 120 (20.2) : (INTER : -12:00 ; Rx : 8:30 ; Elite : 6:30 ; Games : 5:00 )
  • Power snatch @43/35 : 80 reps (20.1) (INTER : 8:00 ; RX: 7:00 ; ELITE : 6:00 ; Games : 4:00 )
  • Burpees : 100 (20.1 ; 22.2) (INTER : -8:00 ; Rx : 6:00 ; Elite : 5:00 : Games : -4:30)

RÉFÉRENCES :

  • Desgorces, F., Sedeaud, A., Toussaint, J.-F., Renfree, A., Launay, T., & Noirez, P. (2023). Charge d’entraînement : de la définition du concept aux méthodes de quantification. Science & Sports.
  • Michel, M.-F., Duboscq, J.-M., Ratel, S., Schmitt, L., Hidalgo, A., & Brechbuhl, C. (2022). Distribution des intensités et quantification de la charge d’entraînement chez de jeunes joueurs de tennis élite U15. ITF Coaching & Sport Science Review.
  • Schoenfeld, B., Androulakis-Korakakis, P., Piñero, A., Burke, R., Coleman, M., Mohan, A. E., Escalante, G., Rukstela, A., Campbell, B., & Helms, E. (2023). Alterations in Measures of Body Composition, Neuromuscular Performance, Hormonal Levels, Physiological Adaptations, and Psychometric Outcomes during Preparation for Physique Competition: A Systematic Review of Case Studies. Journal of Functional Morphology and Kinesiology.
  • Afzal, Z., Mansfield, C., Bleacher, J., & Briggs, M. (2019). RETURN TO ADVANCED STRENGTH TRAINING AND WEIGHTLIFTING IN AN ATHLETE POST-LUMBAR DISCECTOMY UTILIZING PAIN NEUROSCIENCE EDUCATION AND PROPER PROGRESSION: RESIDENT’S CASE REPORT. International journal of sports physical therapy.
  • Alt, T., Roos, T., Nolte, K., Modenbach, D., Knicker, A., & Jaitner, T. (2022). Modulating the Nordic Hamstring Exercise from ‘zero to hero’ – A stepwise progression explored in a high-performance athlete. Journal of athletic training.